Nuage de citations

Désordonnés (à part des plus récents aux plus vieux), ces passages d’articles/textes/livres/… constituent ma prise de note, quand j’y pense, externe à mes notes personnelles (celles-ci sont principalement des articles mis en favoris sur Médiapart, réservés aux abonnés sauf ceux des blogs-, ainsi que les partages sur cette page Facebook pour les articles gratuits)

 

Les sources sont directement présentes sinon trouvables.. Je crois…

 

D’un côté, des enquêtes nous renseignent sur le fait que les attitudes xénophobes ont tendance à reculer sur le long terme, sous l’effet du renouvellement générationnel et de la hausse du niveau d’instruction. D’un autre côté, les dispositions à l’essentialisation et au rejet des groupes minoritaires restent assez répandues pour avoir des effets électoraux de grande ampleur lorsqu’elles sont activées.
(https://blogs.mediapart.fr/fabien-escalona/blog/040524/propos-des-electeurs-ordinaires-du-rn)

Zéro écran avant 3 ans, un accès fortement limité entre 3 et 6 ans, pas de smartphone avant 13 ans, et des réseaux sociaux « éthiques » uniquement à partir de 15 ans… Voilà quelques recommandations du rapport d’experts sur les enfants et les écrans, commandé par Emmanuel Macron.

(…)Ou encore Pinochet et ses Chicago Boys dans l’hémisphère sud latino-américain, laboratoire préludant en quelque sorte le moment de bascule que nous vivons aujourd’hui : la fusion du vieux fascisme et du management libéral (mais des historiens nous avertissent que déjà le nazisme fut un gigantesque plan managérial voué à la création d’une nouvelle société, non moins nouée à l’économie, applaudi à l’époque par tous les libéraux [5]).

(sur la transidentité) (…) C’est intéressant de regarder les publications aux États-Unis, au Canada, aux Pays-Bas, qui ont commencé bien avant nous, à la fin des années 1990. Ils ont observé exactement la même chose : un petit nombre de demandes les premières années, et puis, dès qu’on entend parler de la consultation, il y a une augmentation exponentielle, pour arriver finalement à une sorte de plateau. Leur augmentation, eux, c’était en 2008-2009-2010, à une époque, d’ailleurs, où il y avait encore très peu de réseaux sociaux… On peut rapprocher tout ça du phénomène de « l’explosion » des gauchers, au moment où, en réalité, on a enfin laissé les enfants gauchers écrire de la main gauche et être eux-mêmes. (…)
(Sur les traitements) La première chose importante à rappeler, c’est qu’aucun de ces médicaments n’est nouveau : ils sont utilisés depuis au moins quarante ans par d’autres populations. Que ce soit les bloqueurs de puberté (prescrits en cas de puberté précoce, en cancérologie…) ou les œstrogènes et la testostérone (que l’on donne aux personnes avec une insuffisance ovarienne ou testiculaire). Dans toutes ces situations, les effets secondaires sont connus, minimes et surveillés. Mais je vois bien que ce qui cristallise le débat, ce sont d’abord les bloqueurs de puberté – j’imagine parce qu’ils interviennent plus tôt. Or, c’est un traitement complètement réversible si on l’arrête, et il n’y a quasiment pas d’effets secondaires à court terme – des bouffées de chaleur et des céphalées transitoires sont décrites. (…) C’est en effet important de savoir ce que l’on appelle « retransition » ou « détransition » : il y a par exemple des garçons trans qui, pour ne pas être dépendants d’un traitement, arrêtent leur testostérone quand leur voix a mué, que leur pomme d’Adam est là… Et ne remettent pas en question qui ils sont.
Si on regarde la littérature scientifique à travers le monde, les chiffres varient entre moins de 1 % et 6 %. Sachant que le résultat de 6 % est apparu dans une population pédiatrique très jeune, il s’agissait donc de transitions sociales : des enfants de 6 ans qui avaient, avant 10 ans, évolué dans leur ressenti.

L’idéologie de la Silicon Valley est un trouble de la personnalité, une vision sectaire du monde par les ultra-dominants. Tout y est magique, lisse et nacré comme un Apple Store. Rien ne dépasse. Les soi-disant visionnaires de la tech nous détestent, et rêvent de nous imposer un ordre social sur roulements à bille, où l’on se croise en androïdes du capital, sans jamais interagir autrement qu’en mode transactionnel. Tout va vite, tout glisse, tout est optimisé. Comme dans la maison de Monticello, les mécanismes et les gens qui soutiennent le monde sont invisibles. C’est un futur aseptisé, stérilisé, nettoyé de toute présence humaine discordante.
Parallèlement, les élites californiennes qui nous le vendent bâtissent pour elles de belles villes fortifiées, pleines d’espaces verts fleuris, d’appartements lumineux et d’écoles sans écrans pour leurs gosses. Elles rêvent, comme l’affirme le sociologue Douglas Rushkoff dans Survival of the Richest (Norton&Company, 2022), d’Apocalypse, et de sécession avec le commun des mortels. Elles se radicalisent vers l’autoritaire, écrivait récemment Mediapart. On sait depuis 1995 que la « Californian Ideology » théorisée par Barbrook et Cameron, dissimule un projet conservateur et réactionnaire dans un décor de futurisme hérité des années 50, comme la série animée Les Jetsons. La seule chose qui a changé en 2024, c’est que la dissimulation ne fonctionne plus.

Georges Brassens était-il un chanteur engagé ? Il serait sans doute le premier à s’offusquer d’un tel qualificatif : « je ne me crois pas le droit de dire aux gens « ceci est bien, ceci est mal », parce que je ne le sais pas tellement moi-même, et ensuite, sur le plan de l’esthétique, je ne suis ni un philosophe, ni un sociologue. Je ne fais que des chansons, je suis un poète mineur – un poète quand même ! –, un faiseur de chansons : je traduis mes émotions. ». Mais comme Brassens était quand même facétieux, et qu’on n’est pas obligé de le prendre au pied de la lettre, Olivier Besancenot s’arrête aujourd’hui sur la portée politique et subversive de celui qui fut, jeune, membre de la Fédération anarchiste et rédacteur au Libertaire.

(…)Bezos said it himself. Clad in a Blue Origin jumpsuit and cowboy hat after his first space flight, he thanked the Amazon employees and customers, who “paid for all of this.”
As Murphy wrote in his Mother Jones essay, this was an extraordinary admission—“to point with a smile to a ­phallic rocket ship that goes nowhere new and assert that this is what delivery drivers peed in a water bottle for.”
“But this is the nature of oligarchy,” Murphy added: “Your sweat is their jet fuel.”

« Contrairement à l’idée trop répandue sous l’effet du « 9/11 » les actes terroristes très meurtriers sont, en fait, rarissimes. […] Le terrorisme, qui est habituellement associé à la mort, se distingue par le fait que plus de la moitié des attentats (57 %) n’ont pas de conséquences létales. Et d’autre part qu’environ 99,9 % des attentats tuent moins de 100 personnes. » [29]
Sur les quelque 111 400 attentats répertoriés entre 1970 et 2019, 91,5% des attentats ont occasionné zéro (57%) ou entre 1 et 5 décès (34,5%), sans compter les blessés, absents de l’étude ; cinq attentats ont fait plus de 500 décès, soit 0,004% des attentats enregistrés. D’où la conclusion des auteurs : le 11/09 est un évènement « absolument atypique et exceptionnel […] qui ne saurait représenter la réalité « ordinaire » du fait terroriste ».
« la plupart (89,5%) des attentats islamistes ont été commis dans des pays musulmans. De même, la très grande majorité des morts provoquées par des attentats islamistes (91,7%) ont été enregistrées dans des pays musulmans ». (…)
C’était prévisible : les réactions de l’État hébreu au « terrorisme » palestinien ont toutes été disproportionnées : entre 2008 et septembre 2023, pour 6 307 blessés côté israélien, les Palestiniens en dénombraient 152 560, soit… 24 fois plus ! Selon la même source, durant la même période, Israël a compté 308 morts dans sa population, les Palestiniens, 6 407. Là encore, le rapport est de 1 à 20.
(…)
« La guerre contre le nazisme n’a pas eu lieu. C’est l’Allemagne conquérante qui a été combattue, avec retard, par les armes et vaincue : il n’y a pas eu d’insurrection intérieure notoire contre le régime nazi ni de soulèvement général, universel, à son encontre, pas de refus instinctif, de rejet délibéré, et certes pas de résistance internationale spontanée,immédiate[62]… »
(https://lundi.am/Les-maux-de-la-terreur)

George Orwell : « le journalisme consiste à publier quelque chose que quelqu’un d’autre préfèrerait garder secret : le reste n’est que relations publiques. »

« Le jour viendra où notre silence sera plus fort que les voix que vous étranglez aujourd’hui »
August Spies, anarcho-syndicaliste, le jour de son exécution. Chicago, 11 novembre 1887

« Et puis Rome ne s’est pas défait en un jour hein »

Henri Poincaré (1854-1912) : « La liberté est pour la science ce que l’air est pour l’animal. La pensée ne doit jamais se soumettre ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoique ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes, parce que pour elle, se soumettre, ce serait cesser d’être ». Tel Alain Connes, médaille Fields 1982 : « Le moment où l’on devient mathématicien, c’est le moment où l’on n’a pas la même opinion que l’opinion générale ».

https://basta.media/famille-tolkien-finance-aide-migrants-ecologie

« Je pense que ce qui me met en joie actuellement, c’est de voir ma capacité, en lien avec d’autres personnes, amis, camarades, collègues, à pouvoir trouver des moments de joie sans tomber dans l’ “escapism”, dans la quête de l’échappatoire, de vivre dans une bulle, la capacité d’accepter le moment extrêmement difficile dans lequel nous vivons, et de pouvoir tenir les deux. »
-Fania Noël, sociologue, autrice et figure du militantisme afroféministe en France

« Une vraie tablée de cannibales dont chaque convive semble se demander désormais qui était l’invité et qui était le plat, tout le monde démentant les accusations du clan d’en face. »

Elizabeth Magie inventa le principe du Monopoly en 1904, pour sensibiliser aux dangers des monopoles. Le jeu visait à gagner ensemble en partageant les richesses grâce à la création de services publics. Quand Charles Darrow lui vola l’idée 30 ans plus tard, il en fit le véhicule ludique de l’idéologie capitaliste… et devint millionnaire.

80% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de seulement 57 pollueurs.

« L’ignorant affirme, le scientifique doute et le sage réfléchit ». Aristote

L’humanité est maintenant comme « une sorte de vaisseau spatial entraîné par des moteurs (science, économie, technique, profits) incontrôlés, offrant autant de possibilités de destruction que de manipulation » (E. Morin)

https://blogs.mediapart.fr/yves-guillerault/blog/070324/le-ferment-revolutionnaire-d-une-autre-agriculture
(…)en France, 20 % des plus gros agriculteurs, émargeant en majorité à la FNSEA, possèdent 52 % des terres agricoles et touchent ainsi 51 % des aides européennes, la PAC étant versée à l’hectare. Au niveau européen, les pourcentages respectifs sont de 20 %, 83 % et 81 %.(…)
« près de 200 études épidémiologiques (dont près de 80 études de cohorte longitudinale) convergent dans le même sens : une consommation excessive d’AUT est associée à des risques significativement accrus de dérégulations métaboliques, maladies chroniques et/ou mortalité précoce toutes causes confondues. »

(…)seuls 36 % des personnes inscrites à France Travail (qui a remplacé Pôle emploi le 1er janvier) touchent une indemnisation – d’un montant moyen de 1 033 euros ? Et parmi les inscrit·es en catégorie A, qui ne travaillent pas du tout, seuls 46 % touchent une allocation.

Dans son analyse « À l’école du capital et du tri social », Jadran Svdlrin résume la finalité de la réforme : « un collège à plusieurs vitesses débouchera sur un lycée qui sélectionnera grâce à la (non) réussite au brevet mais aussi au (non) repêchage. Si malgré tout certains se prendraient à rêver d’un destin de transfuge de classe, en fin de lycée Parcoursup sera toujours là pour effectuer un tri supplémentaire. » –
Pointant la rhétorique et la stratégie coupable du gouvernement, B.Girard entrouvre une petite porte, « l’hypothèse d’un service public d’éducation délivré de la tutelle étouffante de l’Éducation nationale » mais souligne un autre facteur risque, lié à la structure de l’institution : « Par sa nature même, le fonctionnement centralisé et autoritaire de l’Éducation nationale pousse vers l’extrême droite ».

(…)La gratuité apparente des services publics n’y est que la confirmation que les services fournis ont été déjà payés par la redistribution, c’est-à-dire par les impôts et les cotisations. La vraie différence n’est pas entre la gratuité et le paiement, mais entre un paiement socialisé et redistribué et un paiement individualisé. Autrement dit, entre la solidarité et l’égoïsme. Le ministre qui a supprimé des cotisations salariales et baissé les impôts sur les plus riches a fait son choix.
À cet « État-providence », le ministre-écrivain prétend opposer un « État protecteur ». Mais de qui ? L’État français transfère chaque année entre 150 et 200 milliards d’euros sans contrepartie au secteur privé. La réforme de la fiscalité de 2018 du capital a fait l’objet de nombreux rapports incapables de montrer un effet positif sur l’économie.
Jamais Bruno Le Maire n’a voulu revenir sur ces mesures. Pourtant, le voilà qui fustige « les dépenses qui s’accumulent années après années et qui deviennent des acquis sur lesquels on ne bouge pas ». On ne saurait mieux dire…

(au sujet de la réforme des groupes de niveaux dans l’éducnat)
« Accepter le tri des élèves, c’est accepter que dans toute la vie sociale on abandonne les plus fragiles, qu’on habitue les plus forts à les négliger ou à les mépriser. C’est étendre à l’école des logiques de relégation qui font déjà souffrir de nombreux citoyens… » dénonce un collectif de plus de trois cents personnes, essentiellement des professeurs et des parents d’élèves.

Me, myself and I, les dérives derrière les injonctions du développement personnel
https://blogs.mediapart.fr/benjamine-weill2/blog/050324/me-myself-and-i-les-derives-derriere-les-injonctions-du-developpement-personnel

« toutes les maximes de droite qu’un vieil homme de gauche m’enseignait par ses conduites. » -Sartre

(…)L’état israélien, dernier ersatz du colonialisme de peuplement européen, a beau revendiquer l’héritage des Juifs d’Europe biologiquement, mais historiquement, dans une conception benjaminienne, seuls ceux qui dans la configuration globale actuelle occupent leur position d’autrefois accèdent à leur vérité historique, qu’ils le sachent ou pas (mais ça c’est encore une autre tragédie). Seule Gaza porte l’héritage du ghetto de Varsovie. L’échec de l’Europe à rendre compte de cela, en permettant matériellement et culturellement le génocide des Palestiniens initié en 1948, est son échec renouvelé à comprendre le véritable sens historique de son propre antisémitisme.

En France, la productivité horaire a augmenté de 2,5 % en moyenne annuelle entre 1890 et 2022. Pour reprendre les termes de Jack London le pouvoir de production d’un citoyen vivant en France a été multiplié par 26 depuis 1890.
Et pourtant, on dénombre :
624 sans-abris décédés à la rue, 224 de plus qu’en 2012.
17 500 expulsions locatives contre 7 500 en 2004,
330 000 sans abris, soit 3 fois plus qu’en 2001,
2.4 millions de ménages en attente d’un logement social contre 680 000 en 1984.
4.1 millions de mal logés,
9 millions de pauvres contre 7 millions en 2002.

(…)Les cent premières villes de France ont seulement trois jours d’autonomie alimentaire, avec 98% de leur nourriture importée.

Il ne saurait y avoir de lois de l’histoire car l’homme, même aliéné, ne cesse jamais d’être libre, c’est-à-dire rigoureusement imprévisible. Le retour à l’institution légitime est une possibilité, et non une nécessité. Contrairement au véritable état de nature, auquel il ne saurait y avoir aucun retour (irréversiblement dénaturé, l’homme ne peut plus se passer de l’homme, fut-ce pour le haïr), la société juste est réalisable en principe. En principe sinon en fait. Car si sa validité normative est universelle, elle sert moins de modèle à suivre que d’idéal régulateur dont il s’agit de se rapprocher : dans le devenir ouvert de l’histoire Rousseau n’exclut pas « que de nouvelles révolutions dissolvent tout à fait le Gouvernement, ou le rapprochent de l’institution légitime » (nous soulignons). Société juste dans laquelle, Rousseau livrant finalement sa doctrine de l’inégalité, l’inégalité civile est proportionnelle à l’inégalité naturelle des talents.
→https://blogs.mediapart.fr/thibault-mercier/blog/010224/lire-le-discours-sur-lorigine-et-le-fondement-de-linegalite-parmi-les-hommes←

Comme chaque année désormais, l’ONG Oxfam avait publié, quelques jours à l’avance, un nouveau rapport sur les grandes fortunes du monde. Celle des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, soit trois fois plus vite que l’inflation. Sur 100 euros produits, les milliardaires en ont capté presque 70, laissant les miettes au reste du monde. Une poignée d’entre eux – le fameux 1 % – détiennent désormais 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.
Plus inquiétant encore selon Oxfam : si rien ne change, dans une décennie au plus tard, un ou des milliardaires totaliseront des fortunes dépassant le seuil des 1 000 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB de 80 % des pays dans le monde.

(…)fait entendre, en ces abois, ces hennissements, ces hurlements d’animaux enragés […]; d’avoir dévoilé, en cette meute sanglante, en ce nœud de vipères, en ces bêtes acharnées, la violence abominable de nos sociétés. (…) L’origine de la tragédie que Nietzche chercha sans la trouver, vous l’avez découverte, elle gisait, toute offerte, en la racine hellénique du terme lui-même : tragos, signifiant le bouc, ce bouc émissaire que des foules prêtes à la boucherie expulsent en le chargeant des péchés du monde, les leurs propres […]».

Le taux de mortalité par armes à feu pour 100 000 habitants y est de 4,1(USA), et fait du pays le premier de la liste mondiale, le deuxième pays étant la Bulgarie avec 0,6 (environ huit fois moins), la France se positionnant à la 6e place (seize fois moins).

https://blogs.mediapart.fr/yves-guillerault/blog/230124/ils-pleurent-leur-fierte-vendue-au-capitalisme-mondial

Ainsi que le rappellent plusieurs recherches de l’INRA, produire 1 tonne de protéines animales en France nécessite, en gros, 7,5 tonnes de protéines végétales.
80% des céréales produites en France servent à nourrir les animaux d’élevage

Dans son étude annuelle sur les inégalités, Oxfam montre que les cinq milliardaires les plus riches au monde ont vu leur fortune doubler depuis 2020. « Si cette tendance continue, nous aurons le premier « trillionnaire » dans la décennie », écrit sur Twitter Robert Reich, professeur à l’université de Berkeley et ancien ministre du Travail américain. « Il n’est pas radical de taxer les riches. Il est radical de permettre à ce niveau de concentration de richesses de continuer », ajoute l’ancien ministre de Bill Clinton

La personnalité de l’actuel président du syndicat résume à elle seule les intérêts réellement défendus par la fédération : diplômé d’une école de commerce, Arnaud Rousseau commence sa carrière dans le négoce des matières premières, c’est-à-dire la spéculation… Il reprend ensuite l’exploitation céréalière familiale de 700 hectares, une parfaite incarnation de l’agriculture productiviste gavée de subventions de la PAC. Au-delà de sa ferme, Rousseau est également le directeur général d’un groupe de méthanisation, administrateur du groupe Saipol, leader français de la transformation de graines en huiles, président de Sofiprotéol, une société qui propose des crédits aux agriculteurs et d’une douzaine d’autres entreprises. Surtout, il est le PDG d’Avril, un énorme groupe industriel, qui possède notamment les huiles Puget et Lesieur. En 2022, le chiffre d’affaires de ce mastodonte de l’agroalimentaire et des agrocarburants atteignait 9 milliards d’euros tandis que son résultat net a explosé de 45% ! Un groupe dont était déjà issu l’ancien président de la FNSEA, Xavier Beulin, entre 2010 et 2017.

https://lundi.am//Position-et-appel-des-Soulevements-de-la-terre-sur-le-mouvement-agricole-en

https://reporterre.net/Bunkers-et-fermes-bio-comment-les-riches-preparent-l-avenir

Décès suite à une intervention policière : les deux-tiers des affaires ne débouchent sur aucun procès

https://lundi.am/La-preference-fascisante

https://lundi.am/Lutter-contre-la-vitesse-n-a-rien-a-voir-avec-ralentir

« Un luxe authentique exige le mépris achevé des richesses, la sombre indifférence de qui refuse le travail et fait de sa vie, d’une part une splendeur infiniment ruinée, d’autre part une insulte silencieuse au mensonge laborieux des riches. » G. Bataille, La part maudite

(taxer les riches)

L’héritière de BASF, multimillionnaire à 30 ans, milite pour qu’on taxe 90% de son héritage

(petit résumé avec quelques chiffres)
https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/111123/un-systeme-agroalimentaire-la-derive

10% des riches contrôlent 84% des parts sur le marché boursier.

157 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises du CAC40, c’est :
– l’équivalent de 6,4 % du PIB,
– plus de 30 % du budget de l’État,
– presque 10 milliards d’euros de plus que l’ensemble des aides sociales (allocations familiales, pauvreté, chômage et aides au logement), pourtant régulièrement pointées du doigt et accusées de coûter « un pognon de dingue » à la collectivité.
(…)on observe que ces aides ont vu leur coût budgétaire littéralement exploser depuis une vingtaine d’années : – + 242 % sur la période, – soit 7,6 % de croissance par an, – une augmentation qui s’est opérée presque trois fois plus vite que les aides sociales et cinq fois plus vite que le PIB.
Au moins deux tiers des groupes du CAC 40 ont eu recours au chômage partiel pendant la pandémie, illustrant le besoin manifeste de ces grands groupes de s’adosser à la puissance publique pour supporter les conséquences de cette mauvaise passe. Sauf que les quatre cinquièmes des groupes qui ont obtenu du chômage partiel ont également versé des dividendes à leurs actionnaires et procédé à des rachats d’actions en 2020 ou en 2021 : ils ont donc mobilisé une partie de cette trésorerie dont ils prétendaient ne pas disposer pour payer leurs salariés afin de rémunérer leurs actionnaires. Et ce en toute légalité.

(…) la somme que l’État consacre au RSA correspond à 1 % du total des dépenses publiques (12,9 milliards d’euros sur 1422 Md€ en 2020) alors qu’il « bénéficie » à près de deux millions de foyers (4 millions de personnes si l’on compte les ayants droit, soit 6 % de la population).
Le quoi qu’il en coûte (essentiellement aides aux entreprises) et le plan de relance ont constitué 240 milliards de dépenses publiques : il ne s’agit pas de contester le fait que l’État se soit engagé face à la crise sanitaire, mais cette dépense 18 fois supérieure au coût annuel du RSA n’a pas fait l’objet des contrôles nécessaires.

(…)en France par exemple, ce sont plus de 300 000 personnes sans domicile fixe pour 3,1 millions de logements vacants.

« Jazz isn’t dead, It just smells funny »
-Frank Zappa

″the way you’re moving is the way you keep moving″

« Si la révision de 1962 a ratifié le régime présidentialiste avec soutien populaire initié par Charles de Gaulle dès 1959, écrit Hélène Truchot, celle de 2000 a entériné le régime d’irresponsabilité présidentielle qui a prévalu à la démission du général. En s’engouffrant progressivement dans un régime purement représentatif où la responsabilité politique ne ressurgit qu’à chaque renouvellement quinquennal, la doctrine développée par René Capitant a été totalement écartée de la logique des institutions. »
Un constat qui se lit comme la matérialisation d’un danger contre lequel avait averti très tôt un autre professeur de droit renommé, Georges Burdeau (1905-1988). En 1959, ce dernier publiait dans la Revue française de science politique un article tout en nuances sur « la conception du pouvoir » selon la nouvelle Constitution.
« Si haute que soit l’image que l’on se fasse de la France, concluait-il, son authenticité exige qu’elle n’exclue pas les Français. Or le risque c’est que très vite, trop vite, après les avoir laissé disposer de leur pouvoir démocratique il ne leur soit confisqué comme un jouet qui menace de devenir dangereux. Si les institutions démocratiques sont confirmées par notre Constitution, ce n’est pas pour que leur usage serve à la récréation du peuple. Et de même, si le pouvoir d’État a été restauré, ce n’est pas pour que ses interventions, sous prétexte de discipline nationale, paralysent à tout moment l’expression de la volonté des gouvernés. »

« Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression » (1926) de Victor Serge. Dans ce livre magnifique, issu d’une étude minutieuse des archives de l’Okhrana, la police de renseignement russe, modèle de toutes les polices européennes, Serge écrit : « Le but immédiat de la police de renseignement est beaucoup plus de connaître que de réprimer. Connaître afin de réprimer à l’heure choisie, dans la mesure voulue. » Voilà l’essentiel : les RG ne produisent que de l’information – pas plus. Mais celle-ci peut être utilisée différemment selon les circonstances politiques, à des fins répressives. Serge poursuit : « On doit s’organiser de manière à se soustraire le plus possible à la surveillance policière de manière, dans les pays dits démocratiques, à n’être pas à la merci d’un coup de barre à droite de la bourgeoisie. »
« Il n’est pas de force au monde qui puisse endiguer le flot révolutionnaire quand il monte, et face auquel toutes les polices, quels que soient leur machiavélisme, leur science et leurs crimes, sont à peu près impuissantes. »

« La France est désormais un pays dans lequel a été déclaré illégal un mouvement dont se réclament la lauréate nationale du prix Nobel de littérature, le dernier titulaire de la chaire Anthropologie du Collège de France, des centaines d’artistes, de parlementaires, d’enseignants, d’universitaires et de chercheurs, ainsi que des partis politiques, des associations par ailleurs déclarées d’utilité publique, des syndicats d’agriculteurs ou de magistrats », écrit Stéphane Foucart, éditorialiste du « Monde »

À propos des émeutes #Nahel et avant
https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/030723/avant-que-le-calme-ne-pese-comme-un-couvercle

Chronologie actions violentes FNSEA https://basta.media/chronologie-60-ans-d-actions-violentes-faut-il-pour-autant-dissoudre-la-FNSEA

Collusions haute fonction publique/privée et régulateurs/régulés: https://multinationales.org/fr/enquetes/les-portes-tournantes

Contrairement au commun des mortels, les milliardaires français ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu ni de prélèvements sociaux, souligne une étude de l’Institut des politiques publiques publiée mardi. Par exemple, les 75 foyers les plus riches ne paient que 0,3 % au regard de ce qu’ils gagnent réellement.

D’une part, il y a la fraude aux cotisations et aux contributions sociales (travail au noir, recours illégal au travail détaché, sous-déclaration du chiffre d’affaires des micro-entrepreneurs, etc.), qui s’élève à environ 8 milliards d’euros, selon Bercy.
Les allocataires fraudent moins
Et d’autre part, il y a la fraude aux prestations sociales, qui s’élève entre 6,8 et 7,5 milliards d’euros par an si l’on recoupe les chiffres de Bercy avec ceux donnés dans un rapport récent de la Cour des comptes. Ce dernier montant se décompose de la sorte : 2,8 milliards d’euros de fraude aux caisses des allocations familiales, 200 millions aux prestations retraite, et entre 3,8 et 4,5 milliards de fraude à l’assurance-maladie. Tout cela additionné, on tombe sur une fraude sociale totale d’environ 15 milliards d’euros par an en France.
Premier point intéressant : les trois quarts de cette fraude sont de la responsabilité des entreprises (la fraude aux cotisations) et des professionnels de santé. Ces derniers sont en effet à l’initiative, selon diverses estimations, de 70 % à 80 % de la fraude aux seules prestations d’assurance-maladie « par surfacturation ou par facturation d’actes fictifs », a concédé Gabriel Attal dans son interview au Parisien.
Autrement dit, les allocataires qui perçoivent les prestations sociales, pourtant régulièrement stigmatisés sur les plateaux télé et par les partis politiques de droite, ne sont responsables que d’environ un quart de la fraude sociale en France, soit 4 milliards d’euros par an.
/le « non-recours » aux aides sociales, qualifié par la Drees, l’institut statistique du ministère de la santé et des solidarités, de « phénomène d’ampleur qui peine à susciter le débat », permet pour l’heure à l’État d’économiser 3 milliards d’euros par an ! Mais c’est donc le contrôle plus dur des allocataires qui est désormais mis en avant.
/D’après diverses estimations, la fraude fiscale s’établit en France entre 80 et 100 milliards d’euros par an.

«Tout crépuscule est double, aurore et soir. Cette formidable chrysalide qu’on appelle l’univers tressaille éternellement de sentir à la fois agoniser la chenille et s’éveiller le papillon » (Victor Hugo, Philosophie, 1860)

L’écrivain Italo Calvino (1923-1985) écrit, dans Les Villes Invisibles : « L’enfer des vivants n’est pas chose à venir ; s’il y en a un, c’est celui qui est déjà là, l’enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d’être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l’enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage continuel : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place. »

On ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages
-Jean-Pierre Vernant, historien et résistant

Les manifestations « non autorisées », ça n’existe pas. Elles peuvent être « non déclarées », mais y participer ne constitue PAS une infraction.
Toute interdiction de manifestation décidée par les autorités doit rester exceptionnelle et dûment justifiée. Toute interdiction peut d’ailleurs être cassée par les tribunaux administratifs en urgence, si recours (Et il faut que l’arrêté d’interdiction soit fait dans un délai permettant le recours).

Selon des chiffres recueillis auprès de la Cour des comptes et de Solidaires Finances publiques, dont le journal Alternatives économique se faisait l’écho, la totalité de la fraude sociale détectée (famille, maladie, retraites, emploi) s’élève à un peu moins d’un milliard d’euros. En face, la fraude fiscale grimpe à 13,7 milliards. Et l’écart est encore plus important si l’on regarde la fraude estimée. Celle-ci grimperait à 2,3 milliards pour la fraude sociale, mais entre 80 et 100 milliards pour la fraude fiscale. Sans compter la fraude aux cotisations sociales qui relève des employeurs, dont l’estimation est comprise entre 6,8 et 8,4 milliards d’euros. Et ici, nous ne comptons pas les exonérations et allégements en faveur des entreprises qui s’élevaient à 74,9 milliards en 2022.
À prendre aussi en compte, le taux de non-recours aux prestations sociales. Celui-ci représente, par exemple, 34 % des foyers éligibles au RSA chaque trimestre.

Des économistes du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) ont évalué à 157 milliards d’euros par an minimum ces aides aux entreprises. Un montant supérieur au déficit budgétaire total (151 milliards d’euros en 2022)

Nicolas Lerner y dresse un bilan des quatre années passées à la tête de la DGSI en expliquant que « neuf projets d’action terroriste motivés par un extrémisme idéologique, essentiellement d’ultradroite, ont pu être empêchés ».
Un peu plus loin, il ajoute même : « Nombre de démocraties occidentales considèrent ainsi que la menace d’ultradroite, suprémaciste, accélérationniste, est aujourd’hui la principale menace à laquelle elles sont confrontées. […] La France, comme toutes les démocraties, est exposée à cette même menace, dont la prévention mobilise activement les services de renseignement. » Étrangement, nulle mention des « éco-terroristes ».

« Ni l’article R. 644-1 du Code pénal, ni aucune autre disposition légale ou réglementaire n’incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée », avait tranché la Cour de cassation, plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, dans un arrêt du 14 juin 2022

En 1985, le 10 juillet, Fernando Pereira, un photographe portugais, meurt noyé lors de l’explosion qui provoque le naufrage, dans le port d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, du Rainbow Warrior, le navire amiral du mouvement écologiste Greenpeace. Il fut la victime collatérale d’une action des services secrets français ordonnée par le pouvoir politique, en l’espèce le président socialiste François Mitterrand, relayé par son ministre des armées Charles Hernu. Ce sabotage visait à empêcher la campagne contre les essais nucléaires français dans le Pacifique menée par Greenpeace, que le pouvoir français calomnia en prétendant, sans l’once d’une preuve, qu’il était infiltré par les services soviétiques.

« la quasi-totalité des catégories de la population – classes populaires, modestes, moyennes et supérieures – consacrent environ 50 % de leurs revenus à l’impôt, que ce soit via l’impôt sur le revenu, la TVA ou la taxe foncière. Alors que les ultrariches, eux, ne paient qu’entre 20 et 25 % »
Selon Challenges, l’IPP nous apprendra notamment que, rapporté à leur fortune totale, le taux d’impôt des 0,1 % les plus riches en France atteint seulement 2 % de leur richesse accumulée. Et « pour le gotha des 0,0001 % les plus fortunés, le taux de prélèvement tend à se rapprocher de zéro (0,11 %) », écrit le magazine

Mediapart compte 139 salarié·es (72 femmes et 67 hommes) dont 73 journalistes. L’écart entre le plus haut salaire et le plus bas salaire de l’entreprise est de 3,37 ; l’inflation est appliquée sur l’ensemble des salaires depuis dix ans (+ 6,2% en janvier 2023) ; notre note à l’indicateur d’égalité professionnelle femme-homme est de 100/100. [03/2023]

« Plutôt la vie que ces prismes sans épaisseur même si les couleurs sont plus pures / Plutôt que cette heure toujours couverte que ces terribles voitures de flammes froides / Que ces pierres blettes / Plutôt ce cœur à cran d’arrêt / Que cette mare aux murmures / Et que cette étoffe blanche qui chante à la fois dans l’air et dans la terre / Que cette bénédiction nuptiale qui joint mon front à celui de la vanité totale » (André Breton, Clair de Terre)

« Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde » (Rimbaud)

(…) Chapoutot y voit « l’image déformée et révélatrice d’une modernité devenue folle » : « Le nazisme n’est ni un ovni tombé du ciel ni une foudre qui se serait malencontreusement abattue sur l’Europe. C’est le produit d’une maturation culturelle propre à l’Occident capitaliste libéral, dont il est l’une des expressions. »
Dès lors, combattre l’extrême droite suppose de lui opposer un imaginaire radicalement concurrent qui n’accoutume pas à son idéologie identitaire de l’inégalité où des groupes humains, des civilisations, des origines, des croyances, des apparences, des genres, etc., sont par nature supérieurs à d’autres.

Depuis le début du XXIᵉ siècle, les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique ont perdu plus de 500 milliards de tonnes… soit six piscines olympiques chaque seconde pendant 8 451 jours.

Only two countries, the us and China, have gdps greater than the wealth managed by BlackRock, whose assets hover around $10 trillion. The ten largest asset-management firms together control $44 trillion, which is the sum of the annual gdps of the us, China, Japan and Germany.

(…) C’est oublier que si les Déby ou les Bongo finissent par passer, les Tchadien·nes, Burkinabé·es, Congolais·es ou Gabonais·es, eux, restent. Et ils sauront se souvenir en temps voulu d’où se trouvait la France alors qu’ils tentaient de se défaire de leurs autocrates de dirigeants : à table.

taxer la fortune des milliardaires français à hauteur de seulement 2% suffirait à compenser le déficit attendu des retraites et tuer dans l’oeuf toute la justification officielle de la réforme voulue par Emmanuel Macron.

(…) le gouvernement, après avoir abaissé toute la fiscalité sur le capital – de l’impôt sur les sociétés à l’impôt sur la fortune en passant par la flat tax sur les dividendes – (…),
D’après les travaux de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et de la CGT, des chercheurs du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), le total des aides publiques versées aux entreprises s’élevaient à 157 milliards d’euros en 2019. Un « pognon de dingue » qui a encore grossi avec la pandémie et la crise. Certains évoquent désormais la somme de 200 milliards d’euros, soit plus du tiers du budget de l’État.

En 2022, les entreprises du CAC 40 ont reversé 80,5 milliards d’euros à leurs actionnaires. Un record.

La richesse totale des milliardaires équivaut désormais {2022~} à 13,9 % du PIB mondial, soit trois fois plus qu’en 2000, et les 10 hommes les plus riches du monde possèdent plus de richesses que les 40 % les plus pauvres de l’humanité, soit 3,1 milliards de personnes.

Cargill, avec trois autres entreprises, contrôle 70 % du marché alimentaire mondial

On any given day, the United Nations estimates, nearly 28 million adults and children around the world are trapped in jobs that are so oppressive that they amount to modern slavery or human trafficking.

« La justice n’est pas faite pour autre chose que pour enregistrer, au niveau officiel, légal, rituel, l’activité de contrôle, de normalisation souveraine effectuée par la police. Les juges permettent à la police de fonctionner. La justice est au service de la police, et non l’inverse. » (Michel Foucault, 1977)

TotalEnergies, le premier pollueur climatique du pays émet autant de CO2 que l’ensemble des Français·es,

Des chercheurs lillois chiffrent à au moins 157 milliards d’euros par an les aides publiques à destination des entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État.

la Suède a décidé, à la suite des chocs pétroliers des années 1970, de déployer une vaste politique de performance énergétique ambitieuse pour la construction neuve de bâtiments. Cette politique conduit aujourd’hui à ce que le pays consomme six à neuf fois moins d’énergie fossile pour se chauffer

Moins de 10 % de l’électricité mondiale a été produite par du nucléaire en 2021 contre 10,2% par l’éolien et le solaire

Selon une étude codirigée par Oxfam, les 1 % les plus riches de la population mondiale sont à l’origine de 52 % des émissions cumulées de CO2, alors que les 50 % les plus pauvres en rejettent seulement… 7 %.

Le patrimoine financier des soixante-trois milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % des ménages français.
{-Rien que durant la journée du 8 août, et alors que les feux de Gironde reprenaient, le jet du milliardaire Vincent Bolloré a émis autant de CO2 qu’un·e Français·e moyen·ne en deux ans.
-Les deux jets privés de la compagnie pétrolière Total auraient, pour le seul mois de juillet, rejeté l’équivalent de soixante-six ans d’empreinte carbone d’une personne désireuse de préserver le climat. }

Après plus de deux ans de pandémie, des records à la pelle :
-100 % des groupes ont obtenu des aides publiques
-Deux tiers du CAC40 battent leurs records historiques de profits
-4 groupes dépassent les 12 milliards d’euros de bénéfices : TotalEnergies, Stellantis, LVMH et ArcelorMittal.
-Plus de 80 milliards d’euros pour les actionnaires au total (+57%).
-Record de rachats d’action : 23 milliards d’euros en 2021 (+200%).
-Record de dividendes : 57,5 milliards d’euros sur les profits 2021 (+33%).
-Près de 237 millions d’euros pour les patrons (+23%).
-Au moins 27613 emplois supprimés en France.

Au sein de son cabinet, son bras droit Alexis Kohler, son conseiller politique Thierry Solère, son homme de confiance Alexandre Benalla, sa propre femme, Brigitte Macron, qui a proposé son aide à celle qui fut la principale communicante du couple, Mimi Marchand, mise en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée ».
Idem pour ses ministres, présents ou passés : François Bayrou, Agnès Buzyn, Gérard Collomb, Gérald Darmanin, Jean-Paul Delevoye, François de Rugy, Éric Dupond-Moretti, Olivier Dussopt, Nathalie Elimas, Richard Ferrand, Laura Flessel, Sylvie Goulard, Alain Griset, Nicolas Hulot, Sébastien Lecornu, Françoise Nyssen, Muriel Pénicaud, Jean Castex.
Et ses parlementaires : Laëtitia Avia, Jean-Jacques Bridey, Benoît Simian et beaucoup d’autres encore.
Mais la délinquance en col blanc n’intéresse pas, paraît-il. La justice est souvent tolérante. Devant la Cour de justice de la République, « la personnalité et le parcours » du prévenu adoucissent les sanctions au lieu d’en faire une circonstance aggravante. Quant au parquet national financier, il vient de blanchir des parlementaires ayant détourné de l’argent public, sans raison sinon leur pedigree.

En 2021, l’État a payé plus d’un milliard d’euros de prestations à des cabinets de conseil. Dans un rapport publié jeudi, une commission d’enquête sénatoriale s’alarme et appelle à encadrer le recours, opaque, à ces consultants privés. Scandale dans le scandale, elle accuse en outre McKinsey d’optimisation fiscale.

Au moment du vote de la loi [41-1 du code de procédure pénale], Élisabeth Guigou avait pourtant prévenu, convoquant le juriste et philosophe des Lumières Cesare Beccaria. « Un des moyens les plus sûrs de réprimer les délits, ce n’est pas la rigueur des châtiments, mais leur caractère infaillible […] La certitude d’une punition, même modérée, fera toujours plus d’impression que la crainte d’une peine terrible si à cette crainte se mêle l’espoir de l’impunité », écrivait cet intellectuel italien du XVIIIe siècle dans Des délits et des peines.

En 2021, on dénombrait 3 millions de logements vacants en France (hors Mayotte), soit 8,3 % du parc. 726 000 logements vacants se trouvent dans des communes de moins de 2 000 habitants, 1 million dans des secteurs urbains de moins de 100 000 habitants, et 1,188 million dans des unités urbaines de plus de 100 000 habitants. Il y avait également 9,9 % de résidences secondaires ou logements occasionnels.

L’empreinte carbone due à la consommation par habitant des 1 % les plus riches est (au moins) 100 fois plus élevée que celle de la moitié la plus pauvre de l’humanité (environ 3,1 milliards de personnes), argumentait Oxfam dans son rapport annuel précédent.

[amazon] Avec une capitalisation boursière de près de 1 800 milliards de dollars, le groupe approche en valeur le PIB de l’Italie.

« 3,5 % des ménages possèdent au moins cinq appartements et détiennent à eux seuls la moitié du parc locatif. »

En 2018, à l’occasion du septième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, l’ancien premier ministre japonais, Naoto Kan, s’était déplacé en France pour alerter sur les dangers de l’atome. « Ce que je veux dire aux Français, c’est que le risque est énorme », expliquait-il alors à Mediapart.
« S’il y a un accident dans une centrale nucléaire, vous risquez d’avoir un tiers de votre territoire, ou peut-être la moitié, qui devienne inutilisable, invivable pendant des dizaines d’années. Je crois que vous devez être conscients de cela, que vous devez sortir du nucléaire, consommer moins d’électricité et, surtout, faire confiance aux énergies renouvelables. Prenez conscience de ce risque, il est énorme. » La Ve République n’est pas qu’un régime vertical et présidentialiste. C’est aussi, toujours, une monarchie nucléaire.

En s’appuyant sur les données de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), le Secours catholique rappelle ainsi qu’entre 5 et 7 millions de personnes ont eu besoin de recourir à l’aide alimentaire, soit près de 10 % de la population française. Du jamais-vu en période de paix. L’association relève aussi que, parmi son public, un tiers des personnes éligibles au RSA n’en bénéficie pas et un quart de ceux ayant droit à des allocations familiales n’y a pas recours.

Par grand beau temps, Éric Zemmour dit qu’il pleut, les autres responsables politiques cherchent les nuages et Emmanuel Macron regarde la météo.

Le traitement judiciaire de cette affaire illustre une politique pénale du parquet de Lyon toute particulière dans ce type d’affaires. Il accumule les poursuites à l’encontre des militants antifascistes, tout en brillant par son absence dans le traitement des violences commises par l’extrême-droite à Lyon, pourtant nombreuses et documentées .
Les nombreux groupes néo-fascistes de Lyon forment une véritable nébuleuse et disposent de locaux ayant pignon sur rue. Au cours des dernières années, ces militants tentent d’imposer un véritable climat de terreur sur la ville.
Lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations le 14 juillet 2019, ils agressent des supporters algériens aux cris de « sales bougnoules ».
Le 28 juin 2021, en marge du match de football entre l’équipe de France et celle de Suisse, ils agressent de jeunes supporters de l’équipe de France, pas assez blancs à leur goût, utilisant une arme blanche contre un jeune qui devra se faire recoudre la lèvre. Lors de ce dernier événement des militants d’extrême-droite ont été filmés et reconnus par de nombreux témoins. Pourtant, la Préfecture démentira le caractère raciste de l’agression et qualifiera l’événement de « bagarres entre supporters ».
Le 12 décembre 2020, deux militants syndicalistes qui participent à une collecte de jouets sont passés a tabac par ces mêmes personnages devant la librairie La plume noire, dans les pentes de la Croix-Rousse.
Le 20 mars 2021, une quarantaine de militants d’extrême-droite attaquent cette même librairie et brisent ses vitrines puis traversent plusieurs quartiers de la ville avec des barres de fer, cagoulés, sans être inquiétés. Le groupe « Ouest Casual » diffuse avec fierté les vidéos de ces violences en septembre 2021. Mais ne semble pas attirer l’attention du parquet. (ETC, ETC, ETC… …) Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive. Elle ne détaille pas l’ensemble des bris de verre et des tags menaçants à l’encontre de locaux d’organisations de gauche et de syndicats comme le PCF, la CNT ou la CGT, visés a de nombreuses reprises. La radio libertaire Radio Canut a ainsi subi troisattaques de l’extrême-droite au cours de la seule année 2017 .

Depuis les quinquennats de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, nous avons en effet vécu une accélération de la double normalisation, économique et éditoriale de la presse, au travers du rachat en cascade d’innombrables titres de la presse nationale et régionale par des milliardaires, dans des logiques d’influence ou de connivence.

Rachat du Monde, de L’Obs, des titres de France-Antilles, de Nice-Matin, et peut-être bientôt de La Provence par Xavier Niel et ses associés ; rachat par Patrick Drahi de BFMTV, du groupe L’Express ou encore de Libération – avant qu’il ne se déleste de ce quotidien le jour où il ne lui sert plus à rien dans ses tractations avec le pouvoir ; rachat par Bernard Arnault des Échos puis du Parisien ; prise de contrôle de Canal+ puis de I-Télé, vite transformée en CNews par Vincent Bolloré ; prise de contrôle par le même Vincent Bolloré du Journal du dimanche, de Paris-Match et d’Europe 1 : la chronique de la mise au pas de la presse et des médias est interminable et désespérante.

45 % de la hausse de 9 milliards d’euros a été captée par 5 000 foyers qui ont vu leurs dividendes dépasser 100 000 euros par an, et 13 %, soit 1,2 milliard d’euros, ont été captés par 310 foyers, qui ont touché plus d’un million d’euros de dividendes par an.

Infarctus, stress, réduction des défenses immunitaires… Un rapport de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, démontre les impressionnants dégâts sanitaires causés par le bruit, notamment des voitures et deux-roues. Des dégâts totalement ignorés par les autorités.
Notre société prendrait-elle enfin la mesure des dégâts réels du bruit ambiant ? Lancée le 20 septembre par l’association Ras le scoot, une pétition pour limiter la pollution sonore des deux roues comptait plus de 20 000 signatures [1] le lendemain de sa mise en ligne malgré une totale absence de couverture médiatique. Cet engouement révèle une exaspération ainsi qu’une inquiétude : longtemps vu comme un facteur de nuisance à la qualité de vie, le bruit est désormais une affaire de santé publique.
Un rapport réalisé par le Conseil national du bruit et l’Agence de la transition écologique (Ademe), publié au mois de juillet de cette année, en donne la mesure. Selon ce document, hélas passé presque inaperçu dans la torpeur de l’été, le « coût social du bruit » en France est de 155,7 milliards d’euros annuels. Une somme astronomique, supérieure à ce que coûte la pollution atmosphérique : plus de 100 milliards d’euros, selon un rapport sénatorial de 2015. Supérieure, également, au coût du tabac : 120 milliards d’euros par an.
–Ademe/Conseil national du bruit
Le bruit est ainsi responsable de la perte, uniquement en France, de 950 000 années de vie en bonne santé. 25 millions de Français et de Françaises sont exposés à des niveaux sonores nocifs. 68 % des dommages sont induits par le bruit des transports, catégorie où la route se taille la part du lion, avec 75 % des dégâts — le reste provient du ferroviaire et de l’aérien. Autres facteurs de nuisance : les chantiers, le travail et le voisinage.

Le 29 mai 1937, dans une lettre en forme d’alerte sur l’urgence à se saisir de la lutte contre l’évasion fiscale, le secrétaire au Trésor des États-Unis, Henry Morgenthau, écrivait à Franklin D. Roosevelt : « Le salarié ordinaire ou le petit commerçant n’a pas recours à ces mécanismes ou des mécanismes semblables. L’évasion ou l’évitement fiscal légalisé que pratiquent les soi-disant leaders du monde des affaires […] font peser un fardeau supplémentaire sur les membres de la collectivité les moins à même de le supporter, ou sur ceux qui ont déjà payé leur juste part de bonne grâce. » La missive n’a pas pris une ride.

« 1 % des plus riches ont une empreinte carbone huit fois supérieure à la moitié la plus pauvre des Français »

« En 2019, les douze métropoles françaises produisent plus de la moitié du PIB national (pour près de 5% seulement de l’occupation du territoire) »

les trois premières entreprises les plus climaticides du CAC 40 étaient des banques : BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole.
Chacune de ces institutions bancaires émet plus de gaz à effet de serre que la totalité des Français. {Et elles sont alignées sur une trajectoire nous conduisant vers un réchauffement planétaire de + 4 °C d’ici à 2100, une température qui dépasse de loin l’objectif de + 1,5 °C inscrit dans l’Accord de Paris.}

le gestionnaire d’actifs américain BlackRock a été, quant à lui, le premier bénéficiaire des dividendes du CAC 40 en 2021.

« La seule raison objective des jauges est que cela diminue la charge en dioxyde de carbone de la pièce et donc en particules fines de micro-gouttelettes potentiellement contaminées de Sars-CoV-2. Il est possible d’adapter la jauge en fonction de la qualité de la ventilation. Dans les lieux fermés bien ventilés, où l’on demeure assis, silencieux et masqués pendant une heure ou deux, le risque de contagion n’est pas élevé a priori », indique l’épidémiologiste Antoine Flahaut.

Nicolas Sarkozy est mis en examen pour « corruption », « recel de détournements de fonds publics », « financement illicite de campagne électorale » et « association de malfaiteurs » dans l’affaire libyenne. Il a par ailleurs été condamné, en mars dernier, pour corruption dans le scandale Bismuth – il a fait appel – et il est actuellement jugé, devant le tribunal judiciaire de Paris, dans l’affaire Bygmalion.

le système de redistribution français passe par un État social fort et que cet État social permet d’amortir les effets d’une fiscalité profondément antiredistributive. Détruire les services publics pour réduire les impôts progressifs comme l’impôt sur le revenu revient à creuser deux fois les inégalités. C’est donc purement une politique de classe.

Le choix de société induit par la crise écologique est réduite à une simple question de gestion des coûts qui, en passant, permet de sauvegarder le mode de vie des plus riches, ceux qui pourront s’acheter le luxe de polluer. Cette vision conduit le rapport à éviter soigneusement des questions essentielles.

Dans Perdre la Terre. Une histoire de notre temps (Seuil, 2019), l’essayiste new-yorkais Nathaniel Rich dressait cet effroyable constat : « La relation entre ceux qui ont brûlé la plus grande quantité de combustibles fossiles et ceux qui souffriront le plus du réchauffement climatique est cruellement inversée. Il s’agit là d’une inversion à la fois chronologique (les plus jeunes générations paieront pour les émissions de leur aînés) et socioéconomique (les pauvres subiront ce que méritent les riches). »

(…) si l’on ne peut plus discuter d’économie autrement que pour savoir comment protéger au mieux la fortune de Bernard Arnault, il est certain que le débat politique viendra se focaliser sur d’autres sujets, notamment sur les questions identitaires. Le climat délétère dans lequel la France s’enfonce peu à peu n’a sans doute pas une seule raison, mais cette neutralisation du débat politique est sans doute l’une de ces raisons.
Avec Bernard Arnault et ses pairs se réalise la prophétie de Marx selon laquelle la production n’est plus qu’un mal nécessaire au profit. Bernard Arnault est donc la figure incarnée de l’accumulation du capital qui est devenue sa propre fin.
[Selon le dernier classement de Forbes, la richesse cumulée des 42 milliardaires français est de 512 milliards de dollars cumulés, soit presque autant que les 136 milliardaires allemands qui totalisent 623 milliards de dollars de fortune. ]
En réalité, même un défenseur authentique du capitalisme devrait s’effrayer de la puissance d’un Bernard Arnault qui, outre sa tentation du monopole, se fait soutenir par l’action monétaire et budgétaire publique pour renforcer des bulles spéculatives. C’est pourquoi en faire un héros de l’emploi est risible, y compris d’un point de vue libéral.

(Bernard Arnault) Il ne s’agit plus seulement de « libéraliser » le monde productif, de distribuer des milliards sans contrepartie selon les règles du « quoi qu’il en coûte » instaurées depuis le Covid, d’arroser discrètement des start-up amies, voire d’arbitrer dans le secret d’un cabinet, à deux ou trois, l’avenir d’ADP, de Renault, d’Engie ou d’EDF. Désormais, l’exécutif ne se prive plus de favoriser ouvertement quelques amis en mettant l’appareil d’État à leur disposition, en leur déblayant tous les obstacles.

L’affaire a vite été enterrée. Et pour cause ! Elle mettait directement en cause Bernard Arnault, qui a tous les moyens médiatiques et financiers, joints à ceux de l’Élysée, pour étouffer le scandale. Celui-ci aurait dû pourtant être retentissant. Car jamais l’État n’avait été si loin dans sa mise à disposition en faveur d’un groupe privé : début septembre 2020, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a accepté de signer une lettre – écrite par le directeur juridique de LVMH selon nos informations – pour permettre au groupe de luxe d’arrêter son offre sur le joaillier américain Tiffany, lancée avant le Covid et qu’il jugeait par la suite trop élevée.

Vaccins obligatoires :
– la diphtérie,
– le tétanos
– la poliomyélite
– l’haemophilius influenzae B,
– la coqueluche,
– l’hépatite B,
– la rougeole,
– les oreillons,
– la rubéole,
– le méningocoque C,
– le pneumocoque

Progressivement donc, on passera d’une sécurité sociale universelle à une garantie d’existence pour les entreprises. Le capitalisme sans danger pour le capital permettra sans doute de gagner du temps pour une économie qui s’épuise depuis plusieurs années, mais au prix de nouvelles coupes sociales. Plus que jamais, la logique de ce « socialisme de l’offre » est bien la privatisation des profits et la socialisation des pertes.

(…) le nouveau président américain doit admettre que la date de retrait prévue par l’accord de Doha – le 1er mai – ne pourra pas être respectée. Région par région, l’avancée des talibans vers Kaboul est inéluctable. Une nouvelle date – impérative – est fixée par la Maison Blanche : la fin de l’été, avant le 20e anniversaire des attentats du 11-Septembre. Cette fois, même les interventions des dirigeants qataris auprès des talibans sont vaines. D’autant que les combattants afghans ont mesuré l’incroyable degré d’impréparation des États-Unis qui, au fond, ne semblaient pas croire à une victoire militaire rapide des talibans et à une évacuation précipitée. Erreur fatale. Et premier échec spectaculaire pour Joe Biden. Mais bilan mitigé pour le Qatar.
« Les Qataris, dans cette affaire ne s’en sortent pas si mal, analyse un familier du dossier. Évidemment, si les talibans se révèlent aussi intolérants, brutaux et cruels que lors de leur premier passage au pouvoir, entre 1996 et 2001, s’ils sont incapables d’affronter les groupes djihadistes ou recommencent à les héberger, bref s’ils n’ont pas changé, Doha paiera d’un prix politique très élevé le fait de les avoir aidés. On n’oubliera pas, alors, que c’est à bord d’un avion de l’armée de l’air du Qatar que le mollah Abdul Ghani Baradar, ancien adjoint du mollah Omar et numéro 2 du régime taliban, est rentré à Kaboul. Cependant, s’ils gagnent leur pari, s’ils aident les talibans à devenir l’Arabie saoudite d’hier, c’est-à-dire un régime guidé par la charia, ultra-conservateur et intégriste sur le plan religieux et sociétal mais ouvert au commerce international, qui leur jettera la pierre ? Certainement pas les alliés et partenaires diplomatiques actuels de Riyad. D’autant qu’ils pourront se prévaloir d’avoir sorti un pays de vingt ans de guerre en respectant le droit international, en permettant aux ennemis de s’asseoir autour de la même table. Le tout en revenant au multilatéralisme dont Trump voulait débarrasser la planète. C’est un pari risqué, c’est vrai. Mais qui a proposé une autre option ? »

En décembre 2020, selon le décompte de Regards, Gérald Darmanin a menti au moins huit fois : en prétendant que les policiers n’avaient pas la vidéo de Michel Zecler publiée par Loopsider (c’était faux) ; en déclarant avoir versé 20 000 euros de ses deniers à la SPA (ce n’était pas son argent) ; en assurant au Sénat recevoir tous les syndicats de police (faux : VIGI n’était pas invité) ; en prétextant un avis favorable de la CNIL sur un projet de fichage (il avait ajouté des dispositions importantes après le rendu de l’avis de la CNIL) ; en soutenant qu’un jeune homme avait été agressé au motif qu’il était fils de policier (c’était faux) ; en rendant hommage à un policier tué par un « chauffard » (c’était en réalité une voiture de la BAC) ; en maquillant les chiffres d’une interpellation ; en affirmant avoir viré un agent de police qui portait un écusson nazi (il avait juste bloqué sa promotion) ; ou encore en citant un chiffre sans source sur les mariages forcés. Dès 2019, avant d’être nommé à Beauvau, l’AFP le contredisait et CheckNews démontrait qu’il tenait des propos « trompeurs ». Et puisqu’hormis Mediapart, Regards et quelques autres, les médias ne couvrent pas sa tendance à la mythomanie, pourquoi se priverait-il ?

nous sommes tou.te.s communistes lorsque nous travaillons sur des projets communs, tou.te.s anarchistes lorsque nous résolvons nos problèmes sans avoir recours à des avocats ou des policiers, tou.te.s révolutionnaires lorsque nous faisons quelque chose de réellement nouveau

ce qui résume l’approche graeberienne, c’est peut-être cela : exposer et dénoncer le mythe selon lequel nous n’avons jamais été libres – et selon lequel nous ne pourrions jamais être plus libres que nous ne le sommes aujourd’hui, dans le système capitaliste.

Dernière MAJ 15/05/2024